LE GRAND CONFINEMENT

Le Grand Confinement du printemps 2020 aura obligé nombre de pères de famille à s’inventer des occupations et parfois s’improviser bricolos-du-dimanche-sauf-que-c’est-tous-les-jours. À l’image d’une pub pour un fournisseur d’électricité dont on a oublié le nom montrant un brave papa faisant tout péter dans la casbah et le quartier, le coup de la panne plonge souvent dans le blackout la tribu déjà en mode lockdown. Rien de bien nouveau : déjà en mars 1959, l’hebdomadaire Tintin illustrait l’amateurisme paternel en matière d’ampoules et bobines télé. Résultat, écran total muet. Note aux design-addicts : le fauteuil rouge se réfère au célèbre Lady de Marco Zanuso, best-seller mondial et qu’on verra souvent dans Spirou et chez Modeste & Pompon.

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À BOUT DE SOUFFLE

Titre de presse français aujourd’hui largement centenaire, La Science et la Vie -c’était son titre originel- fut lancé le Ier Avril 1913 par Paul Dupuy, impressionné par le contenu des magazines américains vulgarisant sciences et techniques. Mensuel rapidement érigé en succès public et publié par Excelsior, autre titre racheté par Dupuy qui en fera un groupe puissant, La Science et la Vie ne fera plus l’article en 1943 pour devenir Science et Vie et pour développer ensuite suppléments, hors-séries, et titres satellites comme Science et Vie Junior.

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ON N’A QUE DE L’ASPIRINE

À l’orée des années 1960, les petites-filles rêvaient de devenir hôtesses de l’air, esthéticiennes ou infirmières. Si leurs panoplies de déguisement lorgnaient en général vers la robe de la princesse Aurore ou de la fée machin-chose, leurs poupées Bella ou Barbie anticipaient ces vœux. Le modèle venait d’en haut et en noir/blanc avec le feuilleton télé Janique aimée, où cette jeune infirmière douée pour le bonheur se déplaçait en Solex.

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ON VOUS PASSE UN SAVON

Après le garde-barrière, le geste-barrière. Ou l’art de se laver les mains avec du savon. Si les vertus du savon sont avérées depuis des lustres, son histoire ne rentrerait pas dans une bulle. Qu’il soit d’Alep ou de Marseille, de Gênes ou de Lisbonne, le savon est un petit miracle de la chimie naturelle des huiles végétales et des soudes. Rien de caustique : utilisé pour laver linge et sols, le savon de ménage restera domestique tandis que le savon de toilette glissera vers la beauté et la cosmétique. Artisanal puis industriel, le savon fera la fortune des marques telles Cadum avec son bébé à risettes ou encore L’Oréal avec Monsavon, inventé en 1925, et dont le génial illustrateur Savignac réalisera une affiche mémorable en 1949. Faux savon de Marseille, Le Chat savonna sec la planche de la concurrence durant l’entre-deux-guerres, hissé au sommet des marques les plus populaires et pour un bail avec son bloc ambré qui mousse tout seul.

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