
Il existe deux types de cinéma : celui réalisé par de vrais cinéastes, mis-en-scène, avec un scénario, des dialogues, des acteurs, une intrigue, et en cas de gros succès, une à plusieurs suites. Sequels en langage pro. L’autre cinéma, c’est celui d’amateur, dit aussi cinéma de papa. À tort car c’est ainsi que furent qualifiés par la Nouvelle Vague, tous les films français tournés avant 1959. Depuis l’invention de la caméra, firmes et techniciens spécialisés n’ont eu de cesse de miniaturiser la caméra et d’en vulgariser l’usage-loisir. Selon la notoriété de la marque, ces caméras coûtaient une fesse. Et comme il fallait que le petit garçon imite son papa, le métier en fit, sinon des jouets, tout du moins des caméras junior. Chaque bio ou autobiographie de réalisateur plus ou moins fameux évoque ce déclic au cinéma provoqué par le cadeau d’une caméra. Avec pellicule, siouplait. Kodak est la marque qui revient le plus souvent. Pathé aussi. Pour les plus nantis ou exigeants, c’était Rollei ou Leica.
lire la suite