FORMULE WIN WIN

Le cinéma étant à la fois l’art technique du mouvement et une attraction visuelle moderne, il ne pouvait que s’intéresser à la vitesse, interjeté en cela par défaut par le fameux manifeste du Futurisme promulgué en 1909 par le poète italien Filippo Tommaso Marinetti, mais publié en France en une du Figaro. Sur trois colonnes, en onze points et quelques égarements, Marinetti, dans un français parfait et exalté, nonobstant un texte agressif, anti-féministe et belliqueux, imposait à la « splendeur du monde » une beauté nouvelle: celle de la vitesse. « Une auto de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l’haleine explosive…une auto rugissante qui a l’air de courir sous la mitraille…plus belle que la Victoire de Samothrace« .

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4 L BANG BANG

En 1961, la Régie Renault est à la tête d’une gamme vieillissante. La Dauphine et son Ondine sont démodées, la Frégate a été envoyée aux orties et la 4CV réclame une remplaçante. Seule la Floride, joli coupé/cabriolet dessiné par Frua, glamourise un brin une offre quasi caduque. C’est dire si le R4, présentée successivement à Francfort et à Paris, fit respirer Billancourt.

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GUEULES DE RAIE

« Ne dessinez jamais quelque chose de laid, quelqu’un pourrait l’acheter ! ». Lancée par le grand designer industriel Raymond Loewy, cette assertion fut allègrement démentie depuis que le design automobile fait foi chez les constructeurs du monde entier. Créateur des Hupmobile puis des Studebaker, Loewy n’a jamais cessé de clamer que la laideur se vendait mal.

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