CIRCUITS IMPRIMÉS

Pour Noël, je veux « mon » circuit 24 ! Si je ne l’ai pas crié dix fois, je ne l’ai jamais crié. Et je ne l’ai jamais eu. Mon parrain avait préféré m’offrir la Winchester de Steve Mac Queen alias Josh Randall dans le feuilleton Au nom de la loi -rien à carrer ; ma marraine, une boîte de peintures Lefranc-Bourgeois que j’ai rangée au fond d’une armoire en soupirant de rage ; mon oncle Coco un Concorde téléguidé qui est arrivé le nez pété et mon autre tonton Édouard, un kart qui est resté coincé dans la cave. En vrai, il l’avait testé avant et comme il était déjà en surpoids, il en avait fait un César aplati. Tintin macache, le circuit 24.

En fait, ma mère ayant menacé de quitter la maison si on m’offrait un circuit 24 à Noël, mon père et ma grand-mère avaient jugé plus prudent de s’en tenir aux nouvelles Solido et Corgi de l’année. Du coup, quand fut inauguré sur la Canebière -on vivait alors à Marseille-, le premier drugstore (et le dernier) jamais ouvert en ville, mon père m’y a propulsé fissa vu que le gros truc du machin, c’était un hénaurme circuit 24 mahousse dément ! Fallait faire la queue pour jouer et ça valsait. Ma spécialité ? balancer les bolides dans le décor. Pas fortiche de la manette. Et puis la frénésie autour du bidule est retombée. Le drugstore a fermé, remplacé par un fringuodrome appelé Mach1. Et mon père a été muté à Paris où il y avait des tas de drugstores mais plus de circuit 24 pour rigoler. Du coup, on fréquentait le Pub Renault, l’un des trois drugstores Publicis des Champs. La déco, signé Slavik -ça, je l’ai su plus tard- nous faisait asseoir dans des faux tacots 1900 et on se baffrait d’une glace démente, la Nuts Cracker Sweet, qui, entre les boules de glace (les roues), les gâteaux (la carrosserie) et la chantilly (la voilette de ces dames ?) était censée représenter un autre tacot. Tout ça pour dire que le circuit 24 était le jouet le plus désiré de mon enfance et qu’à l’école, on disait « circuit 24 » comme on disait « poupée-mannequin » (pour les Barbie) et Dinky-Toys pour les p’tites tutures. On ne savait pas que c’était une marque, on s’en tamponnait le coquillard, vu qu’il y avait un monde fou sur le secteur. La seule chose qui nous faisait kiffer, c’était qu’on pouvait piloter les bagnoles, hurler autour du circuit, respirer les miasmes des pneus cramés, et tenter de gagner la palanquée de concours pour être membre du club, gagner un bout de piste, voire le coffret entier. Tu parles. Fallait s’abonner à tous les magazines pour douze ans et acheter des tonnes de paquets de Bonux.

Les copains qui avaient la chance de disposer d’un circuit 24 tiraient la gueule parce que ça ne marchait plus. Ça faisait un tel boucan que les voisins hurlaient. Du coup, les parents les débranchaient. Ceux qui pulsaient, ils étaient à la campagne, dans une pièce aménagée, partageant l’espace avec le train électrique du grand frère, voire du père. Autant regarder passer les trains avait sur nous un effet léthargique, autant le circuit 24 nous rendait électriques. Ce qui occasionna quelques dégâts, dont une loco Märklin perdue à jamais. Et puis la mode est passée. Matchbox avait lancé ses circuits Superfast pleins de rampes, de loopings, avec les voitures catapultées par un boîtier comme au flipper. Et entre les amateurs de petites voitures au 1/43 et ceux qui ne juraient que par les slot-cars, c’était le schisme total. Pas les mêmes magasins, pas les mêmes budgets, pas les mêmes ambitions. Bref, un autre circuit.

Sur le tapis du salon, un autre problème se posait. Une fois monté, démonter le circuit 24 était une tannée. Puis le remonter aussi. À part le montage d’une étagère Billy Ikea, il n’y a rien de plus ingrat. Solution : l’accrocher au plafond. J’en connais qui l’ont fait. Ainsi de Lapo Elkann quand il a fondé Garage Italia à Milan. Vestige d’une époque où les stations-service symbolisaient la route vers le futur, cette ancienne gas-station est considérée comme un jalon de l’architecture industrielle : dessinée et construite en 1951, fermée, oubliée, reprise, la voici reconvertie en café-bar-restaurant-show-room dédié à la Fiat 500. Chargé du décor, l’architecte-designer Michele De Lucchi y a planté ses banderilles, mais Lapo Elkann a fait ses caprices. Il a voulu son circuit 24, il l’a eu, lui ! Fixé au plafond, tête en bas. On adore. On digresse, on a changé de piste.

Avant de devenir, très vite, un générique, le Circuit 24 fut le vrai nom d’un formidable jouet de garçon, présenté comme un jeu d’adresse. Lancé en 1961, il n’y avait rien de comparable alors sur le marché français. Rayon jouets, l’idée du circuit était en soi loin d’être nouvelle. Et encore moins celle des autos animées par des moteurs. Des moteurs mécaniques remontés à clé ou à friction. Les historiens du jeu fixent la création du premier circuit en 1909 en Allemagne, patrie du jouet industriel motorisé, avec Märklin. Suivi trois ans plus tard par l’Américain Lionel. Entre la fin des années 1940 et le mitan des 50, les catalogues d’étrennes et jouets des grands magasins regorgeaient de trains électriques et aussi de mini-circuits en tôle sérigraphiée sur lesquels deux autos sillonnaient un parcours fermé sans sortie de route grâce à un moteur à ressort remonté par clé. Ainsi de l’Auto-Bolide automatique GEM ou du Trafic Control de France-Jouets. Ces mêmes moteurs à clé, plus ou moins gros, équipaient aussi des voitures et camions en tôle CIJ, Joustra, Schuco et les autres. Idem chez Solido avec les démontables motorisées, et aussi, chez Norev avec quelques versions mécaniques des premiers modèles 1/43. Entre temps étaient apparues les grosses autos télé ou filo-guidées. Le plus souvent des voitures de course, indissociables de la vitesse et du vroom-vroom.

Le concept du circuit auto électrique rôdait depuis le milieu des années 50, en Angleterre, où un certain Bertram Fred Francis, venu du gros outillage, avait converti ses usines du Hampshire en fabrique de jouets en tôle, vendus sous le nom de Minimodels. Une marque essentiellement composée de voitures miniatures anglaises -Jaguar XK120, Aston-Martin DB2, MG TF-, et dotées d’un moteur sans clé : il suffisait d’appuyer sur l’arrière de l’auto pour qu’elle démarre et roule sur quelques mètres. Vendues sous label Scalex, ces voitures usinées au rythme de 400.000 exemplaires par an, monteront en gamme avec Startex, nouvelle ligne de « traffic cars » et de « racing cars » reprenant les mêmes modèles + nouveautés, mais cette fois-ci nantis de roues avant directionnelles pilotées par une sorte de tige manuelle. Pas terrible. En janvier 1957, Francis présentera au salon du jouet de Harrogate une nouveauté fracassante : les Minimodels Scalextric, lancés sur un circuit piste-guide électrifié à monter. Les premiers coffrets contenaient donc tout le matériel nécessaire ainsi que deux voitures F1 en tôle, soit une Ferrari 4,5l.375 et une Maserati 250 F. S’y adjoindra très vite une Austin-Healey 100/6, toujours en tôle. Le passage au plastique se fera en 1960, mais Fred Francis avait entre-temps vendu Scalextric en novembre 1958 à la toute puissante firme Lines Bros. Ltd., propriétaire de Triang. Et donc de Dinky-Toys. Et aussi de Spot-On et surtout de Meccano. Lines produisait aussi via Triang la marque Minic (petites autos anglaises en tôle et en plastique) et son avatar, le circuit Minic Motorways, taille HO.

En quelques mois, Francis avait conquis le marché US avec Scalextric. Lines, qui les faisait fabriquer à Calais par sa filiale française, en inondera l’Europe. Figurant en bonne place dans l’ouvrage Jouets cultes du XXème siècle publié en 2014, Scalextric sera décliné à plus de cent versions de circuits modulables, augmentables à l’infini, ou presque. En 1965, il était vanté comme le plus complet, le plus riche, le plus luxueux ; ses voitures, plus de 25 modèles garantis incassables, étaient les plus perfectionnées, les plus nerveuses et les plus rapides. Il fallait aussi compter avec les go-karts et les motos pour satisfaire au slogan « Scalextric, c’est vous le champion ! ». Parmi tous les accessoires, il s’en trouvait un, fabuleux : un disque 45t pour l’ambiance-son de la course ! Une autre came que Colargol.

Entre 1960 et 1970, deux écoles de slot-racing se tireront la bourre : l’anglais Scalextric et les francocorico Circuit 24, paradoxalement distribué dans les pays anglo-saxons sous le nom « Le Mans in Miniature » par… Meccano. Inventé par Étienne Jouët en 1960, Circuit 24 sortait de L’Usine à Idées, boîte montée par Jouët et qui commercialisait alors, entre autres joujoux, les jeux de construction à base des Croix Magiques. Le gaillard qui a repéré dans quelques salons du jouet des circuits déjà commercialisés, est passé à la vitesse supérieure grâce à un « moteur électromagnétique et rochets à dents décalées » dont le brevet a été dûment déposé en 1960. Ce moteur Idelec à vibration fonctionnant sur courant alternatif avec 2 impulsions/sec. sera sans cesse amélioré et équipera les voitures du Circuit 24, lequel, lancé en juin 1960, connaîtra un taux de pénétration immédiat, d’où sa bascule et sans chicane dans le générique. Jouët et son équipe bombardent la presse jeunesse de publicité. Le Journal de Tintin en tête, et aussi Spirou, Cœurs Vaillants…Pour la Noël de 1961, les vitrines des Nouvelles Galeries vrombissent au rythme du Circuit 24, directo référé au Mans : Jouët a décroché l’aval de l’Automobile Club de l’Ouest qui lui a concédé la licence d’utilisation du nom des 24 Heures du Mans, échelle 1/30è. Tout en promettant aux petits garçons du baby-boom « 300km/h dans leur chambre », Circuit 24 organise justement au Mans 62 une compétition de 24 heures en circuit parallèle. En quelques mois, Circuit 24 s’impose à grands coups de superlatifs justifiés : démarrage foudroyant, griserie de la vitesse, dérapage contrôlé, départ en épi… De plus, les voitures, en plastique, sont garanties in-ca-ssa-bles et encore plus mieux : Circuit 24 se targue d’être « le plus vite installé ». À travers les concours lancés par Bonux ou les piles Mazda, les baby-boomers proto-consuméristes tentent de gagner des coffrets complets. Le jeu en vaut la chandelle : en 1961, le coffret permettant la réalisation d’un circuit de 2,76m coûtait 99,90 nouveaux francs ; pour celui de 14,66m, il fallait en débourser 799. Une paille. Il y aura même un Club Circuit 24 resté à l’état de projet, comme le raconte Dominique Jouët, fils du fondateur, dans l’album Circuit 24 le vrai ! préfacé par Jean-Pierre Beltoise et paru en 2007. Seul vestige : la cravate Circuit 24…

Déchaînée, la concurrence -Airfix, Carrera, Faller, Jouef, Revell, Gama-, oblige Jouët à rebaptiser son best-seller « Vrai Circuit24 ». Mais le petit monde de la course électrique sur le tapis du salon est semé d’embûches : bien que récompensé par deux Oscars du Jouet, remis en 1962 et en 1969, fier du Grand Prix du Jouet Télé Luxembourg 67, coiffant au poteau la poupée Barbie, la brique Lego et les réas de dessin Spirograph, paradant dans la presse avec ses circuits montés au Club Saint-Hilaire de François Patrice autour desquels Johnny, Sylvie, Bécaud mais aussi Francis Blanche, Jacques Charrier, Gérard Barray, Henri Salvador et les autres s’amusent comme des fous, Circuit 24 part dans le décor. Plus exactement la boîte à Jouët, victime de son succès et néanmoins mise en faillite en 1964. Un trou d’air dont Scalextric profitera pour rafler le marché. Un an plus tard, retour aux affaires avec IDÉ-France qui produit et commercialise, outre Circuit 24, le jeu Tiercé 24, l’adorable poupée Teddy-Muz, les châteaux-forts Pierres Magiques, les Toboggans-Muz et aussi le fameux stylo Mux des agents secrets qui écrivait invisible. En 1967, sortira en fanfare le Circuit 24 Interpiste, une invention majeure dont le dépôt de brevet a été bêtement zappé. Résultat : Jouef, qui avait baissé pavillon avec ses primo-circuits Record au 1/43è, se relancera dans la course avec les circuits Jouef Matic et remportera la timbale. À l’orée des années 1970, le paysage ludique négocie d’autres virages. De Matchbox à Corgi, de Norev à Polistil, de Dinky-GB à Mercuy, toutes les miniatures autos « inertes » se mettent à rouler comme des folles. IDÉ s’est rapproché en 1971 de la société Jouets Rationnels qui a produit le Télécran, commercialisé en France la Barbie, les figurines Britains, les maquettes Lindberg, mais encore les miniatures italiennes Politoys/Polistil et les circuits Carrera. L’ensemble, sollicité pour racheter Joustra deviendra la Compagnie Générale du Jouet, puis la CEJI, jusqu’à cessation d’activité en 1985. Pour Circuit 24, l’ultime tour de piste avait été conclu en 1973.

Entre 1962 et 1973, le gros de la production de Circuit 24 était sous-traitée par Alsetex, firme spécialisée dans les explosifs et qui détenait un département de production de plastique par thermo-injection. En sortaient des bassines de ménage, des jouets de bazar, les cadeaux Bonux, et les carrosseries des voitures Circuit 24, ensuite assemblées en atelier au siège de Suresnes et par des travailleurs à domicile. À raison de 2000 voitures produites ainsi par jour, Circuit 24 se vendra à plus de 400.000 coffrets douze ans durant. Jouet-star des boomers fondus de slot-vintage qui traquent les premiers coffrets avec photo du Mans en couleurs saturées signée Lebrayme, Circuit 24 tient en effet la corde du collector. Preuve qu’on n’a pas attendu les écolos pour rouler électrique…

De gauche à droite

Matra Djet. Jouef. 1967

Emancipé de son association avec Charles Deutsch et l’arrêt de leur marque DB en 1962, René Bonnet prendra ses marques -son nom- la même année avec la conception et la présentation au Salon de l’Auto d’un coupé biplace à moteur central-arrière, totalement novateur. Pilote auréolé de victoires, constructeur automobile, Bonnet a imaginé, dérivé d’une de ses berlinettes de course, un bolide « routier » baptisé Djet, ce qui colle à cette époque de conquête spatiale et de vitesse. Le design futuriste de sa carrosserie en fibre de verre usinée par Matra, avec son coffre en bulle de verre, ne ressemble à rien de connu -exception faite de la fantômatique Arista 2+2 dessinée par Jacques Durand. Produite à 198 exemplaires, la René Bonnet Djet filera en 1964 dans le giron de Matra Sports, premier modèle de la division sport auto du constructeur aéronautique. Elle y restera jusqu’en 1968, remplacée par la M 530.

Pendant quatre ans, la Matra Djet, puis Jet 6, se vendra à 1495 unités. L’un d’eux sera offert au cosmonaute soviétique Youri Gagarine en visite triomphale en France ; l’autre sera conduite par Jean Gabin dans Le Pacha. Tourné en 1968 par Georges Lautner, réservoir de répliques cultes signées Audiard, le film tourne en plein régime dans des décors au design totalement décalé, annonçant parfois le Brazil de Terry Gilliam. Entre le Requiem pour un con de Gainsbourg et quelques baffes assenées à Dany Carrel, épais et chenu, Gabin conduit une étrange bagnole. La même que celle adoptée par la gendarmerie. Bon, pour y entrer et en sortir, c’était au chausse-pied, et au volant, Gabin semblait conduire une auto-tamponneuse. Résultat : mythique. Tenue pour anecdotique, la Djet/Jet fut boudée par les fabricants de jouets. Sans Minialuxe avec une reproduction top-moumoute à « bulle » arrière ouvrante doublée d’une version « gendarmerie », ce serait le désert. Aussi, la version slot de Jouef s’avère-t’elle indispensable au collectionneur. De par son échelle, déjà, le 1/43è, et par la finesse de sa ligne, ses couleurs, sans oublier ses roues à rayons. Concurrent direct de Circuit 24 où figurait aussi une Matra Djet (au 1/30è), Jouef misait sur un autre gabarit d’écurie auto avec les Mercedes-Benz 300 SL, BRM, Pontiac GTO, Porsche 904, R8 Gordini, Alpine 1600, Mini Cooper, et plus tard, Ford Capri, R5 Alpine, Ligier, Matra-Simca Bagheera II, Alfa-Romeo Carabo Bertone, BMW 3.0, Lancia Stratos…

Ferrari 250 TR 60 Le Mans. Circuit 24. 1961. No. 8201

Axé et articulé autour de l’échelle 1/30ème, le Circuit 24 jouait dans la même cour que Scalextric. Cette Ferrari fut la première de toutes les voitures de course de l’écurie française, réalisée en plastique dur rouge, puis en plusieurs couleurs (vert, bleu, jaune, chromée) et déclinée en huit versions. C’est aussi la plus bruyante, la plus courante, la plus performante, sans doute par référence à son succès au 24 Heures du Mans 1960 où elle avait remporté l’épreuve en se classant première et seconde à l’arrivée. Comme tous les modèles de la marque, la Ferrari sera équipée et du moteur vibreur qui faisait du boucan, et du moteur Compétition avec freins. Elle était aussi vendue séparément en boîte numérotée 8202. Outre le Go-Kart et la rarissime F1 Cooper T 51, le parc du Circuit 24 comprenait une Jaguar Type E coupé, une Porsche RS 61, une Ferrari F256 Fanacourse, une Ford GT 40, une Matra Djet, une Chaparral 2G, une Ferrari P3, une Matra MS 660, une Porsche 917K…

DB HBR4 Panhard Le Mans. Circuit 24. 1962. No. 2

D pour Charles Deutsch. B pour René Bonnet. Associés depuis 1947, ingénieurs brillants et piliers de circuits assurés de rafler tous les prix, D.B. avait réussi à faire en 1959 de la leur firme l’écurie de course officielle de Panhard. La marque doyenne qui souffrait de son image plan-plan pépère avec ses Dyna et ses 17, rêvait de records et de victoires comme ceux remportés avant-guerre. En trois ans, DB les lui servira sur un plateau avec deux victoires consécutives au Mans 60 et 61 (indice de performance) au volant de ce bolide piloté par Gérard Laureau et Paul Armagnac. Après l’ultime victoire de 61, Panhard mettra un point final à l’aventure et D se séparera de B. Deutsch qui s’en ira livrer son coupé CD à… Panhard, tandis que René Bonnet lancera sous son nom le coupé Djet, future Matra Jet. Rayon miniatures, seul Solido reproduira au 1/43ème la DB Panhard Le Mans, modèle qui connaîtra une longue carrière commerciale. On note aussi la présence de DB Panhard en plastique soufflé : l’une au 1/43ème visiblement issue du moule Solido et roulant pour Crio, l’autre au 1/32è, aux couleurs de « Monsavon » et dont le moule semble provenir de Circuit 24 où la DB fut la seconde voiture de l’écurie de course. Réalisée en plastique mou, et déclinée en plusieurs versions, elle était incassable et la réclame sut le faire savoir. Sortie en 1961 en bleu et en rouge, puis en jaune, elle était proposée en type « course GT Le Mans » ou en type « Sport ». Ou S, pour « silencieux », nouveau moteur apparu justement avec la DB Panhard mais qui fera un bide. Pour plaire aux joueurs, fallait faire du bruit, non mais. Sinon, la gravure de la DB était fort réussie et réaliste, avec sangles de fixation de capot, logo DB bien visible, pare-brise panoramique impeccable et poupe détaillée. Jusqu’en 1970, la DB sera de tous les coffrets-circuits de 2 à 13,32m.