De Cocteau à Saint-Exupéry, de Colette à Brigitte Bardot en passant par Françoise Sagan, Eddie Barclay et plus encore, tout le XXème siècle sera passé par Saint-Tropez. Pêcheurs et plaisanciers. Peintres du soleil et adorateurs de la lune. Stars à la plage et mondains à la page. Joueurs de pétanque et buveurs de rosé. Rois de la nuit et étoiles filantes. Et quelques gendarmes dont le plus célèbre de tous, le maréchal des logis-chef, Ludovic Cruchot, zébulonné par un Louis de Funès survolté.
Six films au compteur pour une saga inusable et cultissime métabolisée sur le plan mémoriel en un Musée du Cinéma et de la Gendarmerie installé dans les murs de l’ancienne…gendarmerie, place Blanqui, à Saint-Tropez. Rigolo. Scénographies réussies, évocations souriantes, nostalgies et cigales : la visite est euphorique et parle aussi de Bardot, Romy Schneider…. Chaque été, une exposition de photos temporaire ravive des souvenirs en noir&blanc. Cet été, c’est la série télé Sous le soleil qui prend ses quartiers. Non loin de là, à Saint-Raphaël, se trouve le Musée Louis de Funès. À rallier au volant d’une Méhari, d’une Mustang cabrio 65 ou d’une Floride dorée, histoire de ne pas perdre le fil. Et de glisser dans l’autoradio Blaupunkt une K7 avec, enregistré en boucle, Douliou Douliou Saint-Tropez, la chanson BO du film Le Gendarme de Saint-Tropez, entonnée par Geneviève Grad. Composée par Raymond Lefèbvre et Paul Mauriat, paroles d’André Pascal, Douliou… dure 1mn 41 s. Dans les trois premiers Gendarmes tournés en 1964, 1965 et 1968, Geneviève Grad joue Nicole Cruchot, la fille de de Funès. Au mitan des sixties, l’actrice est une vedette. Lancée par Michel Boisrond dans Un soir sur la plage, polar azuréen où elle incarnait la fille de Martine Carol, alors sur le déclin, mignonne et espiègle, la Grad tournera entre la France et l’Italie une flopée de films de cape et d’épée et de peplums. Ici Capitaine Fracasse ou Arsène Lupin avec respectivement, Jean Marais et Jean-Claude Brialy, là-bas, Hercules, héros de Babylone avec le musculeux Gordon Scott, alors marié avec l’actrice américaine Vera Miles vue dans Psycho d’Hitchcock ou La bataille de Corinthe avec le blondinet Jacques Sernas et l’improbable John Drew Barrymore, futur papa de Drew Barrymore. Il y eut même un OSS 117 prend des vacances, sorti en 1970 avec un étrange casting : Luc Merenda, Elsa Martinelli, Edwige Feuillère et Yann Arthus-Bertrand, pas encore photographe…
Fatiguée de faire l’actrice, Geneviève Grad abandonnera le cinéma peu après pour se tourner vers la production télé puis le négoce d’antiquités. Rayon chansons, comme la mode était aux actrices-chanteuses du calibre de Marie Laforêt ou Valérie Lagrange, on tenta la même chose avec elle. Après Douliou… il y eut la chanson du Gendarme à New-York, intitulée Les garçons sont gentils, pseudo bluette jazzy gnagnasse et démodée, bien que toujours composée par le duo Lefebvre & Mauriat. En 1966, Barclay sortait Les garçons, les filles et l’amour, album qui fit un flop. Reste Douliou, hymne yéyé d’une époque bénie en joie de vivre et pantalons Capri.
Au cinéma, la gloire tropézienne n’est pas au seul crédit des Gendarmes. Après l’immense succès trempé dans le scandale de Et dieu créa la femme, sorti en 1956 et qui propulsa Bardot au firmament des sex-symbols, le tout-cinéma déboula à Saint-Tropez. En tête, Otto Preminger, adaptant pas trop mal Bonjour Tristesse de Sagan avec Jean Seberg et Deborah Kerr. Entre comédies estivales, potacheries de série B à Z, porno-soft allemands, et drames trempés dans l’eau des piscines, le palmarès du genre s’égare entre Ramatuelle et la baie des Canoubiers. Pour le meilleur, primé à Berlin, La collectionneuse, d’Eric Rohmer (1967) avec Haydée Politoff, Patrick Bauchau et Mijanou Bardot, la petite sœur de BB, accessoirement future madame Bauchau. L’année suivante, également récompensé à Berlin, il y aura Les biches, de Claude Chabrol, avec Stephane Audran,
Jacqueline Sassard ( son avant-dernier film) et Jean-Louis Trintignant. Savoir que la splendide villa Rebijoye où vit Audran dans le film est située pointe de la Rabiou. C’est cette même villa où vit Claude Gensac/Josépha dans Le gendarme se marie….Autrement, la cinéphilie tropézienne retiendra évidemment La Piscine, tourné en 1969 en décors naturels dans une villa tropézienne, premier grand succès commercial du réalisateur Jacques Deray. Le film marqua aussi l’entrée en âge adulte de Romy Schneider qui devint là une star de première grandeur, les premiers pas en France d’une très jeune Jane Birkin, découverte dans Blow Up de Michelangelo Antonioni, et la première collaboration entre Jacques Deray et Alain Delon qui tourneront ensuite huit films ensemble. Autres fleurons tropéziens : Le Viager de Pierre Tchernia (1972) avec Michel Serrault et Michel Galabru, La Cage aux Folles avec Serrault, Poiret et Galabru, L’année des méduses (1984) avec Valérie Kaprisky et Caroline Cellier, triomphe des seins nus à la plage, Les innocents aux mains sales, Chabrol again (1975), avec Romy Schneider, Rod Steiger et Jean Rochefort. Un vrai bon mauvais film. Rayon navets navrants, St Trop’ peut s’enorgueillir d’une production particulièrement gratinée avec Les surdoués en vacances ou Le Facteur de Saint-Tropez campé par l’inénarrable Paul Préboist, avec Marion Game, Michel Galabru et France Rumilly, la bonne-sœur des Gendarmes, recyclée pour la bonne cause. Y ajouter la désolante trilogie de Max Pécas, le roi de la série Z, composée des Branchés à Saint-Tropez, suivie de Deux enfoirés à Saint-Tropez et close par le délectable On se calme et on boit frais à Saint-Tropez dont le scénariste finira noyé (de désespoir ?). Aux génériques et en vrac, Xavier Deluc, Philippe Caroit, Caroline Tresca et Brigitte Lahaie….Sinon, il est un film méconnu, quasi une pépite, qui mérite la revoyure : Saint-Tropez Blues. Tourné en 1961 par Marcel Moussy, alors célèbre pour avoir adapté avec Truffaut Les quatre-cents coups, ce film avait pour vedettes Marie Laforêt dont c’était le second film après Plein soleil, et Jacques Higelin. Saint-Tropez Blues marqua d’ailleurs les débuts de l’actrice en chanteuse à succès, vite matérialisés par l’album Viens sur la montagne.
Retour aux Gendarmes et aux voitures qui vont avec. La plus connue reste la Mustang rouge cabriolet que Nicole Cruchot et sa bande volent aux voleurs sans savoir qu’il y a un Rembrandt dans le coffre. La dite-bande qui se déplace à bord d’un vieux cabriolet américain noir du début des fifties -Chevrolet ?, Buick. À la gendarmerie, les képis roulent en Simca Aronde Châtelaine, en Peugeot 403 familiale et en Estafette Renault. La Méhari, ce sera pour plus tard. Autre Mustang, toujours cabrio, mais blanche cette-fois ci et modèle 68 un brin reliftée, pilotée à toute berzingue par Josepha (Claude Gensac) dans Le gendarme se marie. Sans oublier le deudeuche de sœur Clotilde, conduite avec l’inconscience de celles qui ont vu la vierge.
De gauche à droite
Citroën Méhari. Norev 1969. No. 137
1968. Hors les pavés de mai, l’année fut riche en nouveautés. Rayons bouquins, il y eut Belle du Seigneur d’Albert Cohen, L’oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar, La machine molle de William S. Burroughs, Les choses de la vie de Paul Guimard, La place de l’étoile de Patrick Modiano, Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Il y eut aussi Le con d’Irène de Louis Aragon, publié par la sulfureuse Régine Deforges et sur lequel la censure s’acharna comme la vérole sur le bas-clergé breton. Résultat, 2000 exemplaires saisis. La gloire. Haroun Tazieff manifestait contre la voie-express Rive-Gauche. En tête du cortège, 3000 personnes et un slogan: des goujons, pas du goudron!. Visionnaire. Pour les goujons, tu repasseras. Une fois les pavés remisés au magasin des souvenirs -des petits malins les vendront aux touristes-, la vie reprit son cours. On célébra l’invention du brunch, lancé par le couturier Louis Féraud et on fit les gorges chaudes du « salon en creux » du designer Olivier Mourgue, par ailleurs sollicité, tout comme Pierre Paulin, par Stanley Kubrick pour installer leurs sièges Bouloum, Djinn et Mushroom dans le décor 2001, l’odyssée de l’espace, alors en plein tournage. Design pour tous avec Le beau au prix du laid, qui fera de Prisunic le moteur d’une modernité inédite avec ses catalogues-programmes conçus dès 1968 par le même Mourgue, mais aussi par Gae Aulenti, Marc Held, Terence Conran. On vivait alors au ras du sol, on dormait sous des couettes nordiques, on travaillait sur des tables à tréteaux comme les architectes. Et surtout, on avait repeint en orange, en vert caca d’oie ou en violet les meubles Henri II de mémé. 1968 fut aussi la première année pop tout-plastique, du tabouret Tam-Tam créé par Henry Massonnet, qui se vendra à 12 millions d’exemplaires, jusqu’à la Citroën Méhari, lancée en avril sur la plage de Bussaglia, en Corse. Véhicule de plein air, à 2 ou 4 places, la Méhari vient tutoyer la Mini Moke sur le terrain des loisirs cheveux au vent. Base 2CV, carrosserie en plastique ABS teinté dans la masse, son design est dû à Roland de la Poype, ancien as de l’aviation, pionnier de la plasturgie et inventeur, entre autres, du berlingot DOP pour L’Oréal. Après la Méhari, son haut-fait sera la fondation du Marineland d’Antibes, inauguré en 1970. Né en 1920, le gaillard décèdera en 2012 à… Saint-Tropez. Où sa Méhari fut immortalisée dans deux films de la série des Gendarmes : Le gendarme et les extra-terrestres et Le gendarme et les gendarmettes. Produite à près de 145.000 exemplaires, la Méhari roulera dès 1972 pour l’Armée et en l’occurrence la gendarmerie. C’est la seconde version de la Méhari avec la nouvelle calandre de 1979 qu’on voit dans les deux Gendarmes sus-cités…
Voiture emblématique et culte roulant loin devant sa fausse rivale, la Renault Rodéo (sur base 4L, R6 et R5), la Méhari dont la cote en collector pulvérise tous les records fut réduite au 1/43ème par Norev, version capotée, Minialuxe préférant la version décapotée. Spécialisés dans le plastique, il était logique que ces deux fabricants mettent la Méhari à leur catalogue. De fait, Dinky s’en garda bien. Ce hiatus n’embarrassa par l’Italien Politoys/Polistil pour mouler en zamac une Méhari lourdasse en dépit de sa capote en plastoc et de sa version Expedition. Alternative : la maquette Heller 1ère version, rarissime. Rayon jouets de plage et de bazar, la Méhari fut reproduite en France (par MOB) et en Espagne à diverses échelles en plastique soufflé. La plus belle ? celle que Mont Blanc réalisa en plastique au 1/20ème, ardue à dénicher aujourd’hui en état complet et avec sa boite-carton. Encore plus graalesque : la version musicale Chapi-Chapo, d’après la série d’animation télé, que Mont Blanc commercialisa en 1974, carrosserie jaune, roues rouges et pneus blancs. Quant à reproduire la version II de 79 avec nouvelle calandre, il n’y eut que Solido pour s’y risquer, en plastique rouge, puisqu’il s’agissait un véhicule pompiers. En ce qui concerne Norev, la gamme de couleurs allait du fidèle – rouge, kaki, orange, jaune vif, au fantaisiste avec un vert émeraude, un jaune d’or et un jaune moutarde peu orthodoxes. En revanche, pas de beige. Il y aura aussi du blanc, sur le tard, en Plastigam avec roues boutons, et prétendument vendue comme Méhari Azur…
Renault Estafette Gendarmerie nationale. CIJ-Europarc -1960. No. 3-93
C’est Louis Renault qui, avant-guerre, avait signé des accords exclusifs avec la Compagnie Industrielle du Jouet (CIJ) pour la reproduction officielle et exclusive en France des miniatures Renault sous la marque Jouets Renault. Accords prorogés après-guerre par la Régie Nationale mais rompus en 1955 suite au décès accidentel du dirigeant de la Régie, Pierre Lefaucheux, au volant de sa Frégate. Ceci pour expliquer que CIJ fut jusqu’à cette date fatidique, l’unique reproducteur des Renault, omniprésentes à son catalogue (4CV, Frégate, Étoile Filante, Dauphine, Prairie, Savane, Dauphinoise, Alpine, etc…). En 1957, la Régie lançait sa fourgonnette Estafette, illico embrayée par CIJ qui la livrera à tous les usages. En résumé : moule amorti !. Apparu au catalogue des nouveautés 1960 en même temps que l’Estafette Police surélevée et que l’Estafette Mini Car Hostellerie du Cheval Blanc, l’Estafette Gendarmerie en clôturait le cycle industriel. Contrairement au modèle Police électrifié par pile, le minicar Gendarmerie nationale était chichement équipé d’un gyrophare en alu peint rouge inerte fiché sur le toit et d’une antenne métallique qui ressemblait à un tire-comédon. Les roues étaient bleues « gendarme » et les pneus, calandre et pare-chocs, noirs. Increvable, l’Estafette sera âpre au service et mettra un temps fou à prendre sa retraite, à l’Armée, comme au civil. Autre Renault protagoniste de la série des Gendarmes : le cabriolet Floride doré conduit par de Funès dans Le gendarme se marie dans le cadre d’une chasse aux excès de vitesse ratée. En freinant sec, il se fait emboutir par une grosse Simca Ariane et suscite un embouteillage au fil duquel on voit une Studebaker Golden Hawk, une Alfa Romeo Giulietta spider, une 403, une Mini Moke…Dépassé par la Mustang de Josépha, il se lance à sa poursuite et achève sa course dans un champ où siège en plein air la Commission de suspension des permis de conduire. Gag du coffre et des gants du galonné ulcéré à la clé.
Ford Galaxie Sunliner Convertible V8 1960. Lone Star, série Roadmasters. No. 1473.
Chez Ford USA, la dénomination Sunliner était attribuée depuis 1952 aux cabriolets des gammes Crestline, Fairlane et Galaxie. Il en sera ainsi jusqu’en 1964, quand la firme de Detroit en abandonnera le principe, également appliqué aux station-wagons woodies (Country Squire), aux breaks Fordor (Ranch Wagon) et aux berlines (Town Victoria). Profusion jusqu’à la confusion : les catalogues faisaient se chevaucher lignes et gammes des grandes Ford et en multipliant les millésimes. Celui de la Galaxie 1960 ne durera qu’un an mais marquait pour le cabriolet Sunliner l’abandon du toit rétractable dans le coffre. Ailerons horizontaux à la Chevrolet Impala, pneus à flancs blancs et liseré rouge : la Sunliner de 1960 en jetait avec ses six places à ciel ouvert, son 6 cylindres V8 grondant sous l’immense capot et son prix, 2680$, qui la rendait somme toute abordable, notamment en Californie. D’où sa présence dans nombre de beach movies comme Where the Boys Are où des bataillons de pépées choucroutées twistaient en bikini sur la plage avant de roucouler sur la banquette d’une couvertible au drive-in. Cinéma encore pour notre Sunliner et du lourd avec du beau monde à bord : en 1962, dans Le Doulos, de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Serge Reggiani -on voit l’auto au début du film ; en 1965 dans Quand passent les faisans, d’Édouard Molinaro, avec Paul Meurisse, Bernard Blier, Jean Lefebvre et Michel Serrault.
Sur le terrain de la miniature, la Ford Sunliner trouvera un seul débouché, en Europe, reproduit par la firme anglaise Lone Star dans sa série Roadmasters. Coloris blanc ou bleu ciel, intérieur rouge, volant blanc, suspensions, roues métal, pneus noirs ou blancs crantés, selon l’humeur : le modèle réduit au 1/50ème, roulait avec une gamme d’américaines commercialisées aux USA par Tootsie Toy et parmi lesquelles on trouvait les Chevrolet Corvair et El Camino, la Dodge Dart Phoenix, la Cadillac Sedan 62 ou encore la Nash-Rambler station wagon… Sans présenter l’indice enviable de la rareté absolue, la Sunliner mérite ici sa place en vitrine. Et remplace dans la saga des autos-gendarmesques le cabriolet blanc Oldsmobile F-85 Cutlass de 1963. Une voiture dont le ciné-pedigree fait tout le prestige : récemment, cette américaine, vue dans Le gendarme à Saint-Tropez, repeinte en bleu, fut vendue sur le Bon Coin au prix de 28.500 euros.
Citroën 2CV 1961. Dinky Toys. No. 558
Collant à l’actualité de Javel, Dinky fourbit un nouveau moule pour la nouvelle 2CV. Nouveau capot, nouvelle calandre, nouveau pare-choc avant, vitrage, aménagement intérieur, nouvelles roues, nouveaux pneus, suspensions et nouvelles couleurs au menu. Montée en gamme comme la grande, la Dinky suit aussi la palette originelle avec notamment le fameux combo carrosserie jaune vanille/capote tabac. Aucun ouvrant : ce sera pour plus tard avec l’Azam 66 semi-décapotée, phares diamantés et capot ouvrant. Coupable de tant de luxe d’un seul coup, Dinky proposera une version Junior dépouillée expiatoire. En face, seul JRD modernisera aussi sa 2CV avec une 61 déclinée en fourgonnette et déployée dans une gamme de coloris chatoyants : bleu métal-capote blanche, vert-capote vert foncé, orange-capote jaune (rarissime). Chez Norev, même processus pour une AZ Luxe avec pneus à flancs blancs et/ou train avant servo-directionnel. Bémol : la calandre, ratée. Déjà star d’une palanquée de films, dont Le Corniaud avec Bourvil, la Deuche traversera la série des Gendarmes en pleine hilarité avec, au volant, Sœur Clotilde. Permis de conduire dans les alléluias et cornette au vent, sa manière de conduire franchement hystérique participa au succès des films : on l’attendait au tournant, la bonne sœur !. Signées Remy Julienne, les cascades ponctuées de ses rires démoniaques, ont fait entrer l’actrice France Rumilly au panthéon des seconds rôles. Après ses débuts dans Les veinards, film à sketches où elle jouait la fille de Funès dans Le gros lot, elle sera de tous les Gendarmes, et même en side-car. Pas une grande ni une longue carrière mais un statut d’icône comique pour cette dame aujourd’hui octogénaire et qu’on imagine rangée des voitures. Voire…