ON N’A QUE DE L’ASPIRINE

À l’orée des années 1960, les petites-filles rêvaient de devenir hôtesses de l’air, esthéticiennes ou infirmières. Si leurs panoplies de déguisement lorgnaient en général vers la robe de la princesse Aurore ou de la fée machin-chose, leurs poupées Bella ou Barbie anticipaient ces vœux. Le modèle venait d’en haut et en noir/blanc avec le feuilleton télé Janique aimée, où cette jeune infirmière douée pour le bonheur se déplaçait en Solex.

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ON VOUS PASSE UN SAVON

Après le garde-barrière, le geste-barrière. Ou l’art de se laver les mains avec du savon. Si les vertus du savon sont avérées depuis des lustres, son histoire ne rentrerait pas dans une bulle. Qu’il soit d’Alep ou de Marseille, de Gênes ou de Lisbonne, le savon est un petit miracle de la chimie naturelle des huiles végétales et des soudes. Rien de caustique : utilisé pour laver linge et sols, le savon de ménage restera domestique tandis que le savon de toilette glissera vers la beauté et la cosmétique. Artisanal puis industriel, le savon fera la fortune des marques telles Cadum avec son bébé à risettes ou encore L’Oréal avec Monsavon, inventé en 1925, et dont le génial illustrateur Savignac réalisera une affiche mémorable en 1949. Faux savon de Marseille, Le Chat savonna sec la planche de la concurrence durant l’entre-deux-guerres, hissé au sommet des marques les plus populaires et pour un bail avec son bloc ambré qui mousse tout seul.

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