
Raymond Peynet, papa de tous les Amoureux était destiné à l’amour. Sa propre femme s’appelait Damour. Denise Damour. Impossible de résister à un pareil dessein. Fils unique de bistrotiers auvergnats montés à la capitale brasser dans la limonade -ses parents étaient propriétaires du café La Grille, à la République, Raymond Peynet est né en 1908 à Paris, XVIème arrondissement.
Très exactement Quai de Passy. Diplômé de cette nouvelle école zappelée les Z’arts Z’ap (pour les Arts Appliqués), son talent de dessinateur l’oriente vers l’illustration, mais aussi la réclame et la presse. Avant de fonder avec son épouse sa propre agence en 1936, Peynet se distinguera au sein de l’agence Tolmer, alors locomotive de la publicité parisienne. Catalogues, boîtages de parfums, affiches : son trait y donnera vie à moults campagnes visuelles réussies. Il touchera aussi au théâtre, créant des décors pour des pièces jouées à La Huchette, chez Agnès Capri ou aux Folies-Montmartre. Ce théâtre était d’ailleurs la propriété d’un dramaturge à succès, André Pascal, dont le pseudo cachait l’une des plus grandes fortunes de France. En effet, le gaillard n’était autre que le baron Henri de Rothschild, fondateur des automobiles Unic, des parfums Ysabey et des jus de fruits Verger. Savoir qu’il sauva aussi Monsavon de la faillite.
Pendant l’Occupation, Peynet passera en zone libre, réfugié en Auvergne. Le hasard des choses le trouve à Valence pour un rendez-vous mystérieux, à l’abri d’un kiosque à musique. Le voici dessiner ce kiosque, un violoniste esseulé, une spectatrice séduite. Nous sommes en 1942. Les Amoureux de Peynet sont nés. Pas tout à fait : leur nom de baptême, ce sera le journaliste Max Favalelli qui le trouvera. Le futur créateur et animateur de jeux télévisés –Le Mot le plus long, Des Chiffres et des Lettres, c’est lui, est alors rédacteur-en-chef de la revue Ric-Rac à laquelle Peynet collabore régulièrement. Ses personnages font mouche. À la Libération, Peynet reprend son métier d’illustrateur pour la pub, signe affiches, pochettes de disques, foulards…On le trouve illustrant Les lettres de mon moulin, travaillant pour Air France, Paris-Match, et surtout développant l’incroyable business dérivé de ses Amoureux, accordants droits de licence et autorisations multi-médias avec les porcelainiers Couleuvre et Rosenthal, avec les bijoux Murat, et jusqu’aux timbres pour la Poste à l’occasion de la Saint-Valentin de 1985. Mondialement célèbres, notamment au Japon qui les adule, les Amoureux de Peynet symbolisent la France. En 1950, Peynet acceptera une offre irrésistible : décliner son œuvre sous forme de poupées. Produites sous licence jusqu’à 1968/70, les poupées de Peynet seront récompensées en 1957 par un Oscar du Jouet, catégorie « Jouets Fille » et se vendront à cinq millions d’exemplaires. Ce qui fera la fortune de la firme française Technigom, basée à Montrouge et connue pour avoir reproduit en latex les premières figurines-jouets Bécassine et Felix le Chat et ensuite, la marionnette Omer de Jacques Courtois, héros de la TV en noir & blanc. Avec pas moins de deux-cents références en catalogue dont les modèles Jeune Mariée, Douillette, Ma Copine, Scoubidette, Capri ou Whisky-à-Gogo…, les poupées Peynet faisaient toutes la même taille, 21 cm. Elles étaient toutes réalisées en mousse de latex sur armature filaire métallique. Il y eut même des meubles en tôle assortis, ainsi que des vitrines lumineuses roses ou bleues pour les exposer, dessinées par Peynet en personne. À la même époque, la Société Française du Latex, rivale de Technogom, lançait les poupées du Trio Victor Fratellini, membre de l’illustre dynastie de clowns. Moins jouets que pièces à collectionner, les poupées de Peynet favorisaient la gent féminine avec quelques figures masculines à la clé. Aujourd’hui, son héritage se partage en plusieurs musées, un en France, l’autre au Japon, la culture d’une rose, le classement à titre de Monument historique du fameux kiosque de Valence, des collectionneurs énamourés et des cotes élevées pour ses planches originales. Quant à l’artiste il s’est éteint en 1999. Ce jour-là, les Amoureux avaient tous les yeux rougis….
De gauche à droite
PEUGEOT 404 CABRIOLET. DINKY-TOYS. No. 528
À peine sa nouvelle berline 404 mise sur le marché en 1960, Peugeot s’empressa de proposer en 1961 un cabriolet signé Pininfarina. Lequel présentait une parenté stylistique évidente avec le cabriolet Fiat 1200/1500 dévoilé deux ans plus tôt. Suivront le break, puis le coupé. Dès ses débuts, le cabriolet 404 rafle tous les éloges. Élégant, confortable, superbement dessiné : l’exercice n’a rien à voir avec la berline et sa griffe italienne remporte les suffrages. Contre toute attente, seul Dinky le reproduira au 1/43ème, laissant Norev faire mumuse avec le coupé et Solido, qui avait déjà le cabriolet 403 à son crédit, regarder ailleurs. Phares diamantés jaunes, capot et portes ouvrants, intérieur rouge : en robe blanche ou bleu métal, le cabriolet 404 évoque la Côte d’Azur. Pour preuve : sa plaque d’immatriculation arrière jaune, comme à Nice ou à Cannes. Quant à la figurine, Dinky fit ici acte de féminisme en mettant une femme au volant. Une figurine identique sera placée derrière le volant de la Daf 33, ce qui était plus grinçant -les Daf et leur Variomatic avaient alors la réputation d’être des voitures de mémères incapables de passer les vitesses. Et pire encore. Rivetée sur un châssis en métal moulé peint noir charbon, la caisse du cabriolet 404 pèse son petit poids et se range aux côtés des modèles les plus réussis de la série 500 avec la Ferrari 250 GT, la Fiat 850, l’Alfa-Romeo Giulia TI, l’Opel Admiral, la nouvelle DS 19, la Mercedes 250 Pagoda ou encore le break Simca 1500. Sinon, le collectionneur pervers s’attachera à rechercher le cabriolet 404
en plastique de bazar au 1/48è par Clé et même celui en plastique soufflé siglé Crio.
En 2015, le magazine Auto Plus faisait un joli coup en offrant à ses lecteurs en kiosques des rééditions de modèles réduits Quiralu, réédités par Éligor. Entre une Mercedes 300 SL portes papillons et une Porsche 356, la surprise fut suscitée par un cabriolet 404 jamais vu, jamais vendu, jamais joué, et pour cause : quand Peugeot lança cette voiture en 1961, la marque Quiralu qui avait reproduit une trentaine de références au 1/43 ème entre 1955 et 1960, avait fermé ses portes. De fait, les ultimes modèles commercialisés avaient été, en 1958, la Vespa 400 et l’Isetta Velam. D’où sortait ce cabriolet 404 ? De quel moule ? De quel sursaut de la dernière heure ? On sait que la berline 404 de JRD avait fini, le temps d’un passage éclair, chez CIJ-Europarc, mais celle-là reste un mystère. Ou une mystification ? ….
ROLLS-ROYCE FAB-1 THUNDERBIRDS. 1966-1977. DINKY-GB. No. 100
Au début furent les marionnettes à main ou à ficelles. Souvenirs des théâtres enfantins référés à Guignol et jalons de l’histoire du théâtre. Dès les années 1950, la télévision américaine sera un média favorable aux numéros et spectacles de marionnettes articulées et de marionnettes ventriloques. En France, dès le début des années soixante, les programmes destinés aux enfants se réclament de l’art de la marionnette. Bonne nuit les petits, Kiri le clown, La maison de Toutou, Aglaé et Sidonie ou Le manège enchanté pour exemples. Les ficelles d’animation sont simplement complexes mais les téléspectateurs n’y voient que du feu. Et se roulent par terre pour se faire offrir les innombrables produits dérivés sous licence. Le genre passera à l’âge adulte et satirique dans les années 1980 avec le Bébête Show créé par Stéphane Collaro, Jean Roucas et Jean Amadou, suivi en 1988 par les Guignols de l’info, sur Canal+, autrement plus féroces. Aux orties Chapi-Chapo et Nestor le Pingouin. Sur scène, les spectacles de Philippe Genty enrichissaient le répertoire. Dès les années 1940, la marionnette se pliera à toutes les expérimentations possibles de l’animation. Sous contrat avec la Paramount, le cinéaste George Pal, né Hongrois et passé par Berlin, développera ses fameux Puppetoons au gré de nombreux films courts. Oscarisé, il fut aussi le réalisateur de plusieurs longs métrages à succès comme Les aventures de Tom Pouce ou La machine à explorer le temps et le producteur de La guerre des mondes, autant de bobines usant de l’animation comme effets spéciaux. En Angleterre, les manitous de l’animation-télé se nommaient Gerry et Sylvia Anderson, fondateurs de le AP Films, inventeurs du Supermarionation, procédé ultra sophistiqué d’animation de marionnettes de grande taille et utilisé pour des séries comme The Thunderbirds, diffusée sur ITC TV en 1965 et 1966. Située en 2066, l’action de cette série singulière est menée par une famille, les Tracy, le père et ses cinq fils, qui, à la tête de l’International Rescue Organisation, épisode après épisode, sauvent le monde à bord de leurs engins futuristes : the Thunderbirds. Il y a là un avion-fusée, un satellite, un avion-cargo, un sous-marin de poche et une Rolls rose, apanage de l’unique figure féminine de la team : Lady Penelope. Produit par Lew Grade, grand patron de la chaîne télé ITC, le show, joué par les seules marionnettes, comptait 32 épisodes dont le succès auprès du jeune public britannique sera fulgurant. Le couple Anderson n’en n’était pas à son coup d’essai, avec, à son crédit, les séries Supercar ou Stingray, usant déjà des marionnettes Supermarionation. Avec Lew Grade, les Anderson avaienrt signé, dès les débuts de la série, un accord de licence avec Dinky-Toys pour la reproduction exclusive des véhicules Thunderbirds. Soit deux modèles spectaculaires : l’avion-cargo vert et la Rolls rose Fab-1 de Lady Penelope. Il se raconte que chez Dinky, cet oukase de pur merchandising resta en travers de la gorge de nombreux cadres. Apparue dans la série en septembre 1965 dans l’épisode Trapped in the Sky, Lady Penelope est donc un agent secret, âgée de 26 ans et fille d’aristocrates distingués. Elle est célèbre et riche, habillée par Liberty’s, possède un yacht FAB-2, un héli-jet FAB-3 et roule, drivée par son chauffeur privé Parker, à bord d’une Rolls rose FAB-1 totalement phantasmatique avec son double train avant et sa bulle pare-balles coulissante. Créée ex-nihilo pour la série, cette Rolls est imaginée par le designer Derek Meddings, directeur des effets spéciaux. Fabriquée en contreplaqué laqué rose, mesurant 2,10m de long et pesant 3 tonnes, sa calandre a été fournie par Rolls-Royce, mis en alerte rouge tout le temps de sa conception. Achevée en 1964, la FAB-1 coûtera à la production la bagatelle de 2500£, soit 42.000 £ today. En 1965, brûlant d’exploiter le filon, Grade et les Anderson déclineront la série en un film de cinéma, Thunderbirds are go, avec les mêmes marionnettes, véhicules et décors filmés en Techniscope. Sa sortie pour le Christmas 1966 coïncidera avec le lancement d’une vaste ligne de jeux dérivés dont les miniatures produites par Dinky. Ce fut un rush sur les rayons jouets de tous les magasins, la Rolls rose de Lady Penelope crevant toutes les prévisions. N’en déplaise aux pisse-vinaigres de chez Meccano : fabriquée et commercialisée onze ans durant, la Rolls rose FAB-1 se vendra à plus de 2 millions d’exemplaires. Las, e coulisses et au box-office, les Thunderbirds piquent du nez. La United Artists qui avait misé gros tord le nez, d’autant qu’un second film est déjà dans les tuyaux. Sorti en 1968, Thunderbirds 6 fera un bide monumental. La campagne de promo avec une Lady Penelope se pavanant à bord d’une réplique de la Rolls rose ne sauvera pas les meubles. Gerry et Sylvia Anderson sont eux, déjà passés à autre chose avec leur nouvelle série Captain Scarlet. Lew Grade qui n’a pas réussi à vendre la série Thunderbirds aux USA est tout occupé à peaufiner sa nouvelle production : Le prisonnier, avec Patrick Mc Goohan. Mais les accords avec Dinky se poursuivent avec la reproduction des véhicules des nouvelles séries des Anderson : Captain Scarlet’s avec la Spectrum Patrol Car et le Spectrum Pursuit Vehicle et plus tard, UFO/SHADO avec entre autres modèles, la fameuse Ed Straker’s Car. La Mini Moke du Prisonnier sera aussi reproduite par Dinky. Au fil du temps, l’avion-cargo Thunderbirds passera du vert (1967) au bleu métal (1973) et la Rolls FAB-1 du rose poudré au rose shocking. L’intérieur originel doré virera au noir ; les roues changeront quatre fois de design, les liserés roses sur le toit transparent disparaîtront. Passée de l’étui en carton illustré à la boite bulbo-blister des seventies, l’écrin de vente contenait toujours les rockets en plastique, identiques à celles fournies avec le char Shado 2. Il se raconte que Dinky aurait fourbi une version gold. Voire. Même rumeur à propos d’un modèle en argent massif offert à Gerry Anderson et vendu aux enchères en 2009. Il s’agissait en réalité d’un des deux prototypes façonnés en 1982 par un certain Doug McHard, fondateur de Somerville Models et ex-employé de… Dinky. Ceci explique cela.
Licence oblige, hormis Dinky, il y aura peu de fabricants à oser la Rolls rose FAB-1. Ainsi de Corgi et Matchbox sur le tard et à des échelles différentes, et surtout des marques de maquettes et slot-cars japonaises comme Imai ou Aaoshima. Entre les deux, on trouvera, en plastique et made-in-Hong Kong, une FAB-1 chez Lincoln International. En 1965, Gerry Anderson avait fondé la firme Century 21 Organisation dédiée au développement markéting de ses séries TV. Label de disques, magazines, et rachat du fabricant de jouets J. Rosenthal Toys pour produire, en 1966, sous le nom de AJR21 les véhicules Thunderbirds dont une Rolls FAB-1 à friction ou filo-guidée de grande échelle. Quant à Lady Penelope herself, censée ressembler à Sylvia Anderson (qui lui prêtera sa voix dans la VO), sa déclinaison poupée avec garde-robe assortie assurée par Fairylite (Hong-Kong) en 1966, sera un flop. Si en France, la série, intitulée Les sentinelles de l’air, fut brièvement diffusée en 1976 sans émouvoir grand monde, en Angleterre, les Thunderbirds font l’objet d’un culte inouï, jusqu’à composer l’intrigue d’un épisode de la série Endeavour, préquelle d’Inspecteur Morse (2012-2023) avec Shaun Evans. En 2018, la saison 6, épisode Apollo, censé se dérouler en 1969, plongeait son enquête criminelle dans les coulisses et secrets du tournage d’une série fictive, Moon Rangers, hommage à Thunderbirds, avec marionnettes et décors reconstitués. Autrement, Lew Grade poursuivra sa carrière en produisant la série Amicalement vôtre avec Tony Curtis et Roger Moore, et The Muppet Show -une autre génération de marionnettes, créé par Jim Henson. Également producteur de cinéma, Grade fut « derrière » The Boys from Brazil avec Gregory Peck, Laurence Olivier et James Mason, Sonate d’Automne, d’Ingmar Bergman avec Ingrid Bergman et Liv Ullmann, ou encore Le choix de Sophie avec Meryl Streep. De leur côté, Gerry et Sylvia Anderson poursuivront leur carrière, passant des marionnettes aux acteurs en chair et os avec, notamment, en 1972, la série The Protectors (Poigne de fer et séduction) avec Robert Vaughn, ex-Napoleon Solo des Agents très spéciaux, et en 1975, la série Space 1999/Cosmos-1999, jouée par Martin Landau et Barbara Bain, mari et femme à l’écran comme à la ville. Enfin, il importe ici de ne pas confondre Lady Penelope avec Penelope Pitstop, plus connue sous le nom de Penelope Joli-Cœur, héroïne féminine de la série d’animation américaine Les fous du volant (Wacky Racers en VO), produite par Hanna-Barbera en 1968 et personnage principal en 1969 d’une série en spin-off de 17 épisodes, Pattaclop Penelope…
RENAULT DAUPHINE. 1958/59. NOREV . No. 13
Matière plastique synthétique mise au point par le géant de la chimie Rhône-Poulenc, la Rhodialite fut le matériau matriciel du fabricant de miniatures Norev. Inaltérable à l’air, à la lumière et à l’eau, non-inflammable, inodore, incassable, la Rhodialite est obtenue à base d’acétate de cellulose issu de l’acétylation du coton blanchi. Y sont ajoutés différents plastifiants à des taux variables et l’ensemble se présente sous forme d’une poudre. Passée l’étape de coloration, le fabricant concerné procède par injection dans ses moules. Selon les usages visés, cet acétate de cellulose permet d’obtenir plusieurs matières comme le Rhodax, le Rhodoïd ou la Rhodialine, marques déposées à l’appui. Les débouchés de la Rhodialite furent alors multiples : lunetterie, papeterie, coutellerie, tabletterie, vitrerie incassable, ameublement, composants automobiles et jouets. Soufflés, moulés, emboutis. La Rhodialite permettra à plusieurs fabricants comme celui qui usinait les poupées Raynal, de surmonter l’écueil négatif du plastique, considéré comme cheap, fragile et bas-de-gamme. Chez Norev, l’adoption de la Rhodialite permettra de se démarquer de la concurrence en vantant la robustesse et l’éclat pérenne des couleurs de ses miniatures, lancées en 1953, toutes garanties par la fameuse étiquette rouge référée à la Rhodialite. Pour ce qui était des couleurs, Norev s’en donnera à cœur joie. Teintée dans la masse, la Rhodialite favorise des exercices chromatiques infinis avec des teintes alors osées comme le jaune canari, le bleu turquoise, le vert gazon, l’orange ou le mauve. Ces p’tites z’autos sont des jouets et leurs couleurs vives, voire flashy, excitent la rétine des petits garçons. Juste avant de lancer l’Ondine, Norev produira une 4ème et ultime série de Dauphine, avec amortisseurs, plongée dans des couleurs vives : orange, pourpre, jaune et rose. Osé. Déjà, son coté « couleur-de-fille ». Pas vraiment vendeur. Ensuite, aucune Dauphine, même publicitaire, n’a été peinte de cette couleur -le rose Aspro était plus clair. Et ce fluo, qui sera plus tard celui du surligneur Stabilo, est bien éloigné du rose Malabar, même si l’époque colle au papier : le chewing-gum Malabar a été lancé par le confiseur Krema en 1958. Jumelle chic de la Dauphine et visant une clientèle féminine, l’Ondine, également reproduite par Norev, aurait-elle été plus adaptée ? En rien. Il faut donc considérer ce modèle rose comme annonciateur de la vague Barbie qui déferlera bientôt sur le monde du jouet. Reste, qu’avec ses roues rouges et ses pneus blancs, notre Dauphine rose est un amour de rareté. Et de fin de série…