CASINO ROYAL

Monte-Carlo, Deauville, Biarritz, Nice, Cannes. Pas un spot aristo-mondain sans son casino, en France comme en Italie et partout dans le monde. Terrain de parade des joueurs de la planète, auxquels s’agrègent autant d’aventuriers, croqueuses de diamants, escrocs, voleurs, merlans et autres margoulins du tapis vert, le casino est également le grand bonneteau du cinéma. Faire sauter la banque et aussi les coffres-forts sans oublier de ratiboiser la jonquaille arborée par ces dames, pas toutes blanc-bleu niveau mœurs. À Hollywood, le tropisme s’est naturellement fixé sur Las Vegas. Un peu moins Reno, un chouia ploucard au regard du beauf US. Il y a aussi Atlantic City. Louis Malle y avait tourné un superbe film crépusculaire avec Burt Lancaster, Susan Sarandon et Michel Piccoli (Atlantic City-1980).

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GAMMA GLOBULINE

Rien Ă  voir avec la rue Gama qui lavait les couleurs plus banc que Vedette, le rayon gamma Ă©tait une arme mortelle fantasmĂ©e par le cinĂ©ma et la science-fiction dans les annĂ©es cinquante. FantasmĂ©e, voire, car l’arsenal existait vraiment sous forme d’une arme Ă  Ă©nergie dirigĂ©e, vite surnommĂ©e « le rayon de la mort Â». On ne va pas entrer dans le dĂ©tail, mais ce « rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique très pĂ©nĂ©trant Ă©mis lors de transitions nuclĂ©aires Â» amorça une flambĂ©e de rĂ©cits, films, bĂ©dĂ©s, comics ou le rayon de la mort faisait ses gammes. Une fois passĂ©e cette hystĂ©rie nourrie par la guerre froide et l’invasion belliqueuse des petits hommes verts, les choses se calmeront et on pourra voir des films comme, en 1973, De l’inluence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, rĂ©alisĂ© par Paul Newman, avec son Ă©pouse Joanne Woodward dans le rĂ´le principal. Sur papier-bulles, le rayon gamma cramait tout. PubliĂ© initialement en 1952 en 45 Ă©pisodes sans Spirou, Le rayon Super-Gamma, enquĂŞte de Valhardi, rencontra un succès fou.

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DE RETOUR LES DIMANCHES À ORLY

Contrairement Ă  ce que l’usager pourrait croire, Orly a toujours existĂ©. En tant que ville dĂ©jĂ . Et en qualitĂ© d’aĂ©rodrome, mis en usage dès 1918, Ă  seul visĂ©e militaire, le service « civil Â» Ă©tant dĂ©volu Ă  l’aĂ©rodrome du Bourget dès 1919. L’ouverture en fanfare de l’aĂ©roport d’Orly-Sud, inaugurĂ© le 26 fĂ©vrier 1961, Ă  11h. pĂ©tantes par le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, marquera l’entrĂ©e de la France dans l’ère moderne avec cette aĂ©rogare Sud classĂ©e depuis monument historique. Pour l’État français, il fallait aussi amĂ©nager un cadre idĂ©al au dĂ©veloppement commercial de la Caravelle, bi-rĂ©acteur conçu par Sud-Aviation (futur AĂ©rospatiale), livrĂ© en 1958 et mis-en-service par Air France en 1959. Vitrine symbole de la France au zĂ©nith de ses Trente Glorieuses, l’aĂ©roport d’Orly-Sud sera bâti en trois ans, entre 1957 et 1960. Son architecte, Henri Vicariot (1910-1986), inconnu du grand public, signera lĂ  son plus gros Ĺ“uvre.

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CAMERA AU POING

Il existe deux types de cinĂ©ma : celui rĂ©alisĂ© par de vrais cinĂ©astes, mis-en-scène, avec un scĂ©nario, des dialogues, des acteurs, une intrigue, et en cas de gros succès, une Ă  plusieurs suites. Sequels en langage pro. L’autre cinĂ©ma, c’est celui d’amateur, dit aussi cinĂ©ma de papa. Ă€ tort car c’est ainsi que furent qualifiĂ©s par la Nouvelle Vague, tous les films français tournĂ©s avant 1959. Depuis l’invention de la camĂ©ra, firmes et techniciens spĂ©cialisĂ©s n’ont eu de cesse de miniaturiser la camĂ©ra et d’en vulgariser l’usage-loisir. Selon la notoriĂ©tĂ© de la marque, ces camĂ©ras coĂ»taient une fesse. Et comme il fallait que le petit garçon imite son papa, le mĂ©tier en fit, sinon des jouets, tout du moins des camĂ©ras junior. Chaque bio ou autobiographie de rĂ©alisateur plus ou moins fameux Ă©voque ce dĂ©clic au cinĂ©ma provoquĂ© par le cadeau d’une camĂ©ra. Avec pellicule, siouplait. Kodak est la marque qui revient le plus souvent. PathĂ© aussi. Pour les plus nantis ou exigeants, c’était Rollei ou Leica.

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COMÉDIE EN BANG ORGANISÉ

De Ian Fleming, on ne retient généralement qu’il fut le père de James Bond. Un père littéraire, cela va de soi. Mais le gaillard vécut cent autres vies et publia d’autres récits que ceux brodés autour de l’agent 007. Il y eut ses reportages d’après-guerre saisis dans les capitales chancelantes de l’Occident et ce récit pour enfant, plus précisément son propre fils, Caspar, alors âgé de 7 ans. Un récit hautement fantaisiste paru en 1964, exactement deux mois après le décès de Fleming, emporté par une crise cardiaque. Chitty Chitty Bang Bang : The Magical Car était un roman-jeunesse en forme de courroie de transmission : l’idée en était venue à Fleming après qu’il eut visité le domaine de Higham Park, alors propriété d’un certain Walter Whigham.

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